Selon le site du Ministère des Solidarités et de la Santé :
Les maladies vectorielles
Une maladie vectorielle est transmise par un vecteur, souvent un arthropode se nourrissant de sang, tel le moustique. En piquant une personne ou un animal infecté, il ingère les parasites, virus ou bactéries contenus dans le sang. Après un délai d’incubation de quelques jours, l’insecte contaminé peut transmettre l’agent pathogène à une personne saine à l’occasion d’une autre piqûre.
Dans un contexte de changement climatique et de mondialisation des échanges, les maladies vectorielles ont tendance à apparaître dans des secteurs géographiques épargnés jusqu’alors, ou, comme le paludisme, à réapparaître dans des secteurs où elles avaient disparu. Chaque année, des voyageurs infectés revenant de pays où sévissent ces maladies (Océan Indien, Antilles, Guyane et Asie du Sud-est en particulier), « introduisent » ces virus en métropole.
En 2019, en France métropolitaine, 674 cas importés de dengue, 57 cas importés de chikungunya et 6 cas de Zika ont été déclarés. 12 cas autochtones ont été déclarés, 9 cas de dengue et 3 cas de Zika.
Les principales maladies vectorielles transmises par les moustiques :
– Le chikungunya
– La dengue
– Le virus Zika
– La fièvre du Nil occidental (West Nile virus)
– La fièvre jaune
– Le paludisme
Pour limiter le risque d’importation et d’implantation des maladies dites vectorielles transmises par des moustiques, le ministère chargé de la santé a mis en place un dispositif de surveillance. Il s’oriente autour de trois grands axes : la détection précoce de la présence de ces moustiques vecteurs, une surveillance des cas humains de maladies qu’ils véhiculent (dengue, chikungunya…) et une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où ces moustiques sont présents et actifs.
En 2019, en France métropolitaine,
Cas importés
Cas autochtones
Comment lutter ?
La lutte contre les moustiques potentiellement vecteurs de ces maladies et leurs larves constitue l’un des principaux moyens d’éviter la transmission des virus.
L’ARS en lien avec le préfet et les collectivités locales défini le programme de surveillance des moustiques vecteurs de maladies humaines et les actions à mener. En dehors des opérations de démoustication réalisées autour des habitations des malades et autour des établissements de santé et, il n’y a pas d’action systématique de désinsectisation hors contexte épidémique.
En matière de prévention collective, la mobilisation sociale des citoyens vise à supprimer les gîtes larvaires à l’intérieur et autour des habitats (les zones d’eau stagnante comme les dessous de pots, les déchets, les gouttières, etc.) C’est le moyen le plus efficace pour diminuer la densité de moustiques. Ces actions sont également à mener au sein des entreprises et des collectivités et sur la voie publique.
Afin d’éviter les piqûres, il existe également des moyens de protection individuels, comme porter des vêtements longs et amples, utiliser des répulsifs, installer des moustiquaires de berceau, … Aucune mesure n’est efficace à 100% ; c’est la somme de mesures individuelles et collectives qui permet diminuer la transmission.